Chenal du port et embarcadère sur la Gironde

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Plassac

Sur la carte de Masse de 1724 et sur la carte de l’embouchure de la Garonne datant de 1759, deux ports sont indiqués à Plassac : l'un au nord, à l'embouchure d'un ruisseau affluent de la Gironde, l'autre au sud, sur le chenal du Brouillon. Avec le transit de marchandises et de denrées par cabotage, l'activité principale de ces ports est la pêche.

Dans les années 1830, les ports de Plassac sont régulièrement envasés. Alors que le chenal du Brouillon va être progressivement abandonné, la municipalité fait redresser l'autre chenal et installer une écluse. Les eaux du ruisseau peuvent ainsi être retenues et, une fois libérées, chasser les vases accumulées dans le port. Les travaux confiés à Michel Emblard, terrassier installé à Saint-Genès-de-Blaye, sont terminés en juin 1832.

A la fin des années 1830, le port nécessite de nouveaux aménagements. Les marins de Plassac, par le moyen d’une souscription, participent au financement de la construction d’un embarcadère pour "pouvoir embarquer et débarquer à toute heure de la marée". Construit plus au sud sur la Gironde, au lieu-dit "la Roubiscle", il correspond à l’emplacement de l'estacade actuelle.

L'arrêté préfectoral du 14 juin 1845 autorisant l'escale de bateaux à vapeurs de la Compagnie des bateaux à vapeur du bas de la rivière (Cie Dumeau), permet d'augmenter l'activité du port. Par ailleurs, au début des années 1850, des travaux de reconstruction de l'écluse sont engagés et confiés à l'entrepreneur blayais Bernard Chaudet et les réparations au "peyrat", avec des pierres de Barsac, sont confiés à Élie Blanquié, entrepreneur plassacais. Dix ans plus tard, d'importantes réparations sont encore projetées au "peyrat" en charpente ainsi que pour l'aménagement d'une zone de stockage. Confiés au charpentier Jean Albert, ces travaux sont réalisés en 1878.

Au début du 20e siècle, d'après une délibération du conseil municipal d'août 1902, le port est en mauvais état en raison des "éboulements sur la rive nord en face du quai et l'accès de celui-ci est rendu difficile par les bateaux". Des travaux sont engagés autour de 1912. Malgré cela, l'activité de transit de marchandises décroît fortement et vers 1936, la cale du port de Plassac est presque exclusivement dédiée à la liaison avec l'île Verte. A la fin du 20e siècle, l'activité du port se tourne vers la plaisance. Les aménagements au sud, l'estacade et la cale, sont maintenues et permettent la mise à l'eau des bateaux.

Périodes

Principale : 18e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Auteurs Auteur : Emblard Michel

Terrassier établi à Saint-Genès-de-Blaye.

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Chaudet Bernard

Entrepreneur à Blaye, connu sous le nom de Chaudet aîné, décédé en 1891 (L'Espérance, 20 décembre 1891, p. 4).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Albert Jean, charpentier (attribution par source)
Auteur : Blanquie Élie, entrepreneur de maçonnerie (attribution par source)

Le port est aménagé dans l'embouchure du ruisseau Saint-Vincent, mettant à l’abri les bateaux. La rive gauche se compose d´une cale inclinée entre deux quais verticaux, d'un terre-plein et d'un chemin d'accès. L´autre rive n’a pas d’aménagements particuliers hormis des pontons de bois pour amarrer les bateaux. A l'extrémité amont du chenal, la pelle à coulisse permet de gérer les eaux et de chasser les vases.

Une cale en béton et une estacade récentes constituent des aménagements portuaires complémentaires.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

  3. Matériau du gros oeuvre : bois

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Plassac

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Port

Cadastre: 1832 B1 280, 2017 0A, 0B

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